1. |
S'en viendra t'elle
03:22
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Égaré loin d'être proche
Égaré parti se taper une beauté belle
Une beauté belle comme celle
Qu'il voit d'une oreille sourde
D'une sourde au ton muet
D'un ton à demi croche
Croche comme un double whisky
Un whisky bu sans pauses avec
ses peines et ses misères
Sa misère à se faire une beauté
S'en viendra-t-elle
Tel un mirage
Ou telle l'image
Qu'il se fait d'elle
S'en viendra-t-elle
Le confronter dans ses élans de libido
S'exposer à ses tensions qui le durcissent
Les nerfs à fleur de sens
Ses sens qui le trahissent
Qui le faiblissent
Qui le vieillissent
S'en viendra-t-elle
Dans ce bar ou dans son lit
Sur sa chaise ou juste ici
S'en viendra-t-elle
Il la soupçonne qui la guette
Du coin de l'oeil drapé de blanc
Comme cette lumière, cette lumière claire
Comme un tunnel au bout du chemin
La mort est là elle est venue
Il est parti son corps est froid il se flétrit
La mort est là elle est venue
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2. |
L’animal
02:40
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Il est mauvais l’animal
Plus noir qu’un épaulard
Moins joli qu’un caribou
Plus méchant qu’un loup-garou
Et il hurle
Il est mauvais l’animal
Plus rusé qu’un rusé renard
Inquiétant l’animal
Plus charmant que la raie
Mauvais l’animal
Plus rapide qu’un lièvre
Moins lent que la tortue
Comme un âne il est têtu
Et il court
Stupéfait l’animal
Il s’arrête net
En voyant son reflet
Dans une fenêtre
Et il pleure
Enragé l’animal
S’attaque à un putois
Et reçoit en pleine gueule
Son parfum de mouffette
Et il pu
Odorant l’animal
Il se sent très bête
Repoussant l’animal
Qui siège en son être
Et il hurle et il pu et il court et il pleur
Déprimant l’animal
A des pensées grises
Recherchant l’animal
Pour passer sa crise
Et il cherche
Près d’un lac l’animal
Se trouve une conquête
Retrouvant l’animal
Qui se fait coquette
Décidé l’animal
Voudrait bien se mettre
Sur le dos de l’animal
Et faire sa saucette
Et ils hurlent!
Stupéfait l’animal
S’arrête net
Découvrant que l’animal
Était une belette
Pour sa part l’animal
N’était pas une bête
Mais un homme très spécial
Pas bien dans sa tête
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3. |
Loin du poids plume
05:03
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Sa lumière se ternit
Son orgueil s'estompe
Son regard rapetisse
Devant le mal d'un deuil qui éponge
Ses genoux se fléchissent
De tout ce poids lourd
Son coeur lui qui fait des tours
Il lui cache son manque d'amour...
Son instinct en survie
Survol un revenant du bas fond
Son vouloir rétrécit
D'être pour une fois
L'unique d'un esprit qui reçoit
Pendant la vie qui se perd pour lui
Elle se retrouve pour un autre
Sans valeur ajoutée
En addition de ses fautes
Il regarde ses pieds
Mais en oublie le bout de son nez
Marchant tête baissée
Vers la plus jolie déprime
Il crie, il hurle, mais à voix basse
Sans laisser rien ni personne
Entendre sa détresse
Il pleure, il pleure saccadé
Mais tout en douceur
Pour que même le temps lui laisse
le temps
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4. |
L’héritier
03:33
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Chaque pièce vient à la remplir
Chacun a sa tirelire
Tout un prend des détours
Des biens qui tournent alentour
Monnaies sonnantes plaie ouverte
Les poches fermées malhonnêtes
Un portefeuille trop épais
Une vie faussée qui promet
Une liasse bien ficelée
Dans une jarre bien rangée
Engourdie d’une hargne
Vie avide d’un compte épargne
Héritage de haut niveau
C’est ses parents qui avaient le magot
Ils ont crevé au bon moment
Ils sont morts d’un empoisonnement
Leur fils les mal-aimait
Aujourd’hui sans aucun regret
Se promène en Ferrari
En fait voir à ses faux amis
Lingot au coeur mécanique
L’emprise en coup de panique
Voleur de primes à l’emprunt
Fausseur de dîme des défunts
Prend sous son aile la fortune
Se pousse en course d’accoutume
Parti en grand vers le loin
Pour combler des besoins
Le temps vient à sa recherche
Sur déséquilibre il se perche
Le coeur serré de regrets
Il paie maintenant l’intérêt
En proie d’une honte il s’afflige
Sa raison remplie de litiges
En conscience sous sa tristesse
A hypothéqué sa jeunesse
Le souffle coupé il se meurt
Étranglé par la douleur
D’un noeud coulant qui le serre
D’une mort au sort bien amer
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5. |
La mascotte
03:09
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Elle est grosse, elle est avide
Elle est belle, un peu stupide
Son sourire est ouvert
Son regard est bien figé
Elle est grosse un peu bourrée
Elle est belle énormité
À l’égo bien centré
Elle se retrouve renfermée
Elle est lourde, elle est cachée
Elle est sourde bien rembourrée
Soyeuse et sans répit
Elle a la patience comme alliée
Les enfants veulent la monter
Les parents veulent l’éviter
Elle reste là immobile
Et se fait remarquer
Son travail lui oblige
D’être l’ombre d’une fourrure
Le corps doublé, la tête enflée
Elle se sert de sa voix étouffée
Quand venu le temps elle ôte ses habits
Retour à elle-même oblige elle enfile
Ses talons à aiguille
Elle se coiffe, elle se maquille
Elle se beurre se redéguise
Son sourire est ouvert
Son regard est bien figé
Elle est belle et parfumée
Elle est belle prostituée
À l’égo bien centré
Elle se retrouve renfermée
Elle est lourde et bien givrée
Elle attend sur le pavé
Qu’un client la regarde
Et lui offre d’embarquer
En manque de fierté
En manque d’identité
Elle reste là immobile
Et se fait remarquer
Son travail lui oblige
D’être l’ombre d’une parure
Le corps usé la tête crêpée
Elle se sert de sa voix étouffée
Quand venu le temps elle ôte ses habits
S’étend doucement dans son lit
Ferme ses yeux et oublie
ses problèmes
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6. |
La fuite
03:23
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J’savoure et j'dévore…
J'm'éparpille et j'roupille
Je fais le plein de ma route
Qui dessine au compte-gouttes
Je fais le plein d'air pur
D'inodore vital, d’aventure
Comment rester saine dans cette pleine
Société embourbée, fracassée
Comment rester neutre dans cette foule
De trop plein de personnes qui se surfacent
Végétant sur leurs envies de vivre à plein jus
Stagnant sur leurs besoins d'être meilleures au goût
Passé dû
Cherchant sans honte à chasser
Toutes informations fausses erronées
Je ferme les yeux, je r'garde mes murs
Encore pollués de cette crasse société
J'me suis écrasée, j'me suis inclinée
J'me suis relevée, j'me suis dessinée
Un plan pour me sauver
De ce qui reste de cette masse société
Venez me trouver l'air est meilleur
Moins taché de venin pouvoir
Moins remplie de corrosive corruption
Elle prend son chemin
Sans nous brûler le passage
Venez me trouver on sera moins seuls
On sera plus qu'un à se dire
Et si c'était mieux
On sera plus qu'un à refaire
Notre monde à notre manière
Vent frais, vent du matin, vent qui souffle sur mon chemin
Et je dis…
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7. |
Virage fabulatoire
02:47
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Oublié là dans un coin
de ce virage fabulatoire
Il s'oublie en pensées
Engourdi écervelé…
Dans un choc culturel
De culture émotionnelle
Il se change avec soin
Du pouvoir du quotidien
Dans un plein jour ombré
De nuages sur ses années
Il se cherche avant tout
Dans un jardin de goût
Dans un matin caché
De regrets instantanés
Il se jette devant rien
Le nez collé sur ses besoins
Dans un placard fermé
De mémoires ensoleillées
Il espère avoir en tête
Quelque peu le goût de fête
Dans un pays consommé
Mal choisi mal inventé
Il élabore ses doctrines
Le front vissé sur ses vitrines
Dans un abri chauffé
Environnement pressurisé
Il reprend de ses couleurs
Laissant derrière toute sa pudeur
D'être entré par infraction
Dans un endroit où il fait bon
Pièce de pureté sans égale
Pièce inventée sans danger
Pour mieux crever observé
Par les scientifiques chevronnés
Qui veulent tout manipuler
Pour mieux tout échapper
Sa vie stagnante sur une table
De son état irréfutable
Se compare à présent
À trois pelletées d'médicaments
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8. |
Hommage
02:48
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Boule qui fulmine d'illumine
Colorant chaque instant
D'un instable éclairage
Réchauffant de ses rayonnantes
Chaque enivrante inspirante
Déchargeant à tout moment
De ses acquis s’en venant
D'aventure qui perdure
Colore notre nature
De brillance, d'enivrante
De besoin de dépendance
Hommage
À sa clarté démesurée
À son besoin d'être vue
Par son attention
Nous rend les nerfs attendris
De tant de sensations échaudées
D'une simple journée à ses côtés
Hommage
À cette chaleur si consoeur
De nos devoirs sans pudeurs
À cette lumière si confrère
De nos élans qui s’avèrent
À ce cercle d'épaisseur
Qui nous gâte en largeur
De toutes sortes d'odeurs
Hommage
À toi rond de lumière
Qui nous manque par son absence
À ce coeur naturel
Ce noyau presque charnel
Hommage
Je ne t'le dirai jamais assez
Je ne t'exploiterai jamais à souhait
Mais prends mes hommages
Et pointe-toi quand tu veux
Ne prends pas ça comme une insulte
Si je me cache derrière mes verres
Car ton visage
N'est que trop clair
about
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Mamegirare Trio Quebec City, Québec
Mamegirare a depuis cette aventure musicale, un petit diable sur chaque épaule qui lui donne des notes et des rythmes avec un piano à rouleau et une batterie d’artillerie. Dessinant un folk bipolaire teinté de boogie et de ragtime, Mamegirare trio c’est d’innocentes histoires gentilles aux agréments d’une folie sonore. ... more
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